En mars, on a débattu l’espace d’une soirée pour savoir s’il fallait avancer ou reculer d’une heure ; on a dit qu’une seule journée pour le Droit des Femmes ce n’était pas assez ; on a annulé nos billets d’avion pour assister aux JO de Tokyo ; on a partagé sur les réseaux sociaux cette photo d’un petit bulldozer essayant de dégager l’immense cargo bloqué en plein milieu du canal de Suez ; on a regretté le départ en retraite du basketteur Joakim Noah ; on a été choqué par les images du carnaval de Marseille, on s’est attristé de la défaite des Bleus au Tournoi des Six nations ; on a été bousculé par la cérémonie des Césars… et il y a eu tellement d’autres occasions de rire, de s’émouvoir, de s’étonner. Voici un petit tour de ce que vous avez (peut-être) raté.
Haut les cœurs ! Le célèbre nuancier Pantone a révélé les couleurs de 2021 :
le jaune illuminating et le gris ultimate, symboles de la force et de l’espoir (Notre Temps). Un peu d’optimisme donc en cette période qui en manque tant. Ce mois de mars a été également marqué le 8, par la Journée Internationale du Droit des Femmes ; l’occasion de faire la connaissance de quelques héroïnes.
Des femmes, des destins
Des sportives d’abord avec l’interview de
Sophia Popov, golfeuse de 28 ans qui a failli arrêter sa carrière pour devenir journaliste avant de remporter le British Open l’été dernier (Golf Magazine) ;
des pilotes de Formule 1 telles Beth Paretta et Jamie Chadwick
auxquelles L’Équipe Magazine
consacre quatre pages. Sans parler de l’équipe française de bobsleigh, Margot Boch
21 ans et Carla Sénéchal
24 ans, que leur préparateur physique surnomme l’une comme l’autre « couette-couette », car il est incapable de les distinguer.
On trouve également le témoignage de femmes qui ont fait le choix de ne pas avoir d’enfant et que l’on découvre dans
Pleine Vie. Peut-être pour ne pas se faire entendre dire qu’on n’est pas assez comme çi ou pas assez comme ça par sa progéniture.
Mon Quotidien a donné la parole à une dizaine de collégiens au sujet des défauts et des qualités de leurs parents. Sophia, 12 ans a d’ailleurs un message à faire passer à son papa « je n’aime pas qu’il joue sur son ordinateur ou son portable ». Pour transmettre des sentiments, il y a les dessins qui peuvent en dire long.
Sylvie Chermet-Carroy
donne dans Parents, quelques clés pour décrypter les œuvres de nos bambins. Saviez-vous que le bleu représente la sensibilité, la réceptivité et le vert marque le désir de communication et d’échange ? L’échange il en est question dans le magazine
Avantages qui liste quelques initiatives pour les femmes, comme la Cité Audacieuse qui regroupe des associations autour de la question de l’égalité hommes-femmes ou alors ces clubs d’entrepreneuses.
Entreprendre cela ne fait pas peur à Kathleen Martinez. Cette avocate dominicaine, devenue archéologue amateur, cherche depuis vingt ans le tombeau de Cléopâtre. Grâce à sa pugnacité, comme le raconte Paris Match, elle a entrepris des fouilles pendant deux mois et a mis à jour des salles vides jamais décelées.
Autre femme combattive, cette fois dans Elle à Table,
Maïmouna Diabira, créatrice de l’association Cook Trotteur. Cette cheffe cuisine à partir d’invendus et met son talent aux services de femmes en situation de précarité ; une merveilleuse initiative comme d’autres.
Des entrepreneurs de talent
The Good Life
consacre ses 250 pages à ceux qui font briller la France. Rien que ça… Charles Cohen n’y est pas, mais y aurait bien évidemment toute sa place. À 24 ans, comme le rappelle
01 Net, il a créé l’application Bodyguard, capable de détecter les contenus haineux. Parmi ses utilisateurs le chanteur Bilal Hassani. La petite entreprise pourrait connaître un destin international puisqu’elle vient d’intégrer un accélérateur. Autre idée qui a le vent en poupe : le troc. L’Express
parle de
Floriane Addad
qui a lancé Mytroc.fr en 2015 et qui aujourd’hui compte 240 000 inscrits. Une entrepreneuse qui a donc sauté le pas. Ce qui n’est pas toujours le cas. L’hebdomadaire explique qu’un Français sur 3, rêve de créer son entreprise et la moitié y renonce. L’ancien champion de ski, Antoine Dénériaz, lui s’est lancé dans l’aventure en fabriquant des skis responsables. On apprend dans
Followed
que les fibres de verre et de carbone utilisées viennent de la région lyonnaise par exemple. Mais cela a un prix. Il faut compter entre 2 000 et 4 000 euros la paire.
Gabrielle Huère, quant à elle, est à la tête d’une structure qui vient aider les entreprises à créer un management de « l’aidance », car comme rappelle
Pleine vie, il y 5 millions de Français qui sont aidants.
De la terre à la lune
Pour ceux qui auraient besoin d’évasion,
Paris Match fait un petit tour dans les îles à vendre en Bretagne… Il y en a pour toutes les bourses ou presque. Le premier prix est à deux millions, tout de même… Et comme le vélo a la cote, pourquoi ne pas faire un petit périple à l’instar de Norah et sa famille ? On les retrouve dans
Mon Petit Quotidien. Ils ont parcouru 4 700 km de juillet à octobre en pédalant 40 km par jour. Rien que ça ! Ou alors direction l’Indre.
Libération fait le portrait de ces citadins qui ont pris leurs cliques et leurs claques pour se mettre au vert. Le département du Centre-Val de Loire a enregistré l’arrivée de 88 nouvelles familles en 2020. À Madère, le petit village de Ponta do Sol accueille à bras ouverts les télétravailleurs
(M Le Magazine du Monde) comme les îles des Canaries (Libé) privées de leurs mannes touristiques. Là-bas, bars, restaurants et salles de sport sont ouverts.
Et puis il y a les très isolés 244 habitants qui peuplent l’île de Tristan Da Chunha au large de l’Afrique du Sud dont parle le
Journal Du Dimanche. Une île très difficile d’accès. Il n’y a que quatre navires qui effectuent neuf allers-retours par an et la traversée dure une semaine.
Thomas Pesquet n’aura besoin que de deux jours lui, pour rejoindre la station spatiale internationale en avril prochain. L’astronaute français a confié à Mon Quotidien que ses petits plats seront concoctés par
Thierry Marx. Un chef étoilé au plus près des étoiles donc…
Ça fait un effet bœuf
Ce végétarien convaincu pourrait peut-être craquer pour le hamburger végétal.
Haute culture
États-Unis toujours, où il y a de plus en plus de fans de rap français.
Cocorico ! D’après
Society, des youtubeurs américains rencontrent un franc succès avec leurs vidéos dans lesquelles on les voit regarder des clips notamment celui de «
Bande Organisée » par 13’Organisé.
Nos cousins américains apprécient également nos auteurs.
Closer
revient sur l’histoire de Carole et Antoine Fruchard un frère et une sœur qui ont écrit un polar «
les Carnets Rouges
» édité sur Amazon. Le mari français de l’actrice Robin Wright en a eu vent, et voilà que sa célèbre épouse veut l’adapter en série. Bravo ! Succès aussi pour Peter May, un américain naturalisé français. Son livre « quarantaine », qui parle d’une pandémie se vend comme des petits pains. Et dire qu’il y a 15 ans, au moment où il l’a écrit, des éditeurs l’avait refusé au prétexte que le scénario était invraisemblable. Un virus ? Un couvre-feu ? Non mais, n’importe quoi !
Autre livre d’anticipation, celui de de deux anciens militaires
James Stavridis et Elliot Ackerman. Ils signent « 2034 : le récit de la prochaine guerre mondiale », dans lequel ils imaginent des conflits avec la Chine (L’Express).
En ce temps de confinement, la culture veut se rendre accessible à tout.
01 Net
dresse la liste des expos, concerts, musées que l’on peut voir depuis notre canapé. On peut ainsi déambuler dans
les grottes de Lascaux et même dans le tombeau de Ramsès VI en Égypte. Pas besoin non plus de se déplacer pour aller voir la tapisserie de Bayeux, longue de 68,4 mètres, accessible en ligne.
Le Monde raconte que huit inspectrices ont passé une bonne année à scruter le chef d’œuvre médiéval et ont trouvé pas moins de 24 000 tâches, 16 445 plis et 9 646 « manques ». Il faut donc trouver des sous et vite pour restaurer cette immense tapisserie qui relate la conquête de l’Angleterre en 1066 par Guillaume, Duc de Normandie.
Des sous il en faudrait aussi pour acheter un
autographes
manuscrit des «
120 journées de Sodome » du marquis de Sade estimé 4,5 millions d’euros. Le Ministère de la Culture a lancé un appel à mécénat d’entreprise pour l’acquérir. (M le Monde) On est bien loin du prix de vente de l’œuvre humaine de l’artiste Wilm Delvoye.
Il avait « vendu » 150 000 € en 2006 un homme, Tom Steiner, tatoué dans le dos. Une histoire racontée dans le film de Kaouther Ben Hania, "L’homme qui a vendu sa peau", en compétition aux Oscars, dont la cérémonie se déroulera le 26 avril prochain (M le Monde).
Des sportifs en tout genre
Vélo Magazine donne la parole à
David Van der Poel, qui révèle avoir joué au foot jusqu’à ses 18 ans et il a même été sélectionné dans l’Équipe nationale des Pays-Bas. Finalement ce sera la petite Reine. Dans Fairways, le président de la Fédération française de Golf,
Pascal Grizot se réjouit des excellentes finances de la fédération.
Tandis qu’on apprend dans
l’Équipe que celles de la Fédération française des sports de glace sont dans le rouge. Le magazine fait le portrait de
Nathalie Pechalat, nommée présidente en mars 2020, qui tente tant bien que mal de redresser la barre et qui est décrite comme une femme forte par ses défenseurs. Autre personnage fort que l’on retrouve dans l’hebdomadaire sportif :
Diégo Garijo
ancien pro de MMA reconverti en boxeur à main nu qui devient Lolo Drag Queen. Le portrait d’un homme navigant entre deux mondes diamétralement opposés.
À chacun son truc
La presse regorge de bons conseils...
L’habit fait la vie de moine
On voit également émerger le kimono, ou encore la nuisette et les Crocs. Autre changement fashion, c’est
ELLE
qui nous l’assure : les jeans skinny, c’est fini. Toujours dans la série look, le photographe Jérôme Bonnet
s’expose dans
les Inrocks. Ce photographe a immortalisé des anonymes dans leurs tenues de soirée. Une série baptisée « Nowhere to go », nul part où aller. Donc on n’a plus besoin de s’habiller ni de se maquiller. À quoi servirait un rouge à lèvres sous un masque ? Historia lui consacre tout même un dossier. Saviez-vous que les Égyptiennes au XIVe siècle avant notre ère se nacraient les lèvres avec des écailles de poisson ? Autre mode qui se répand pour cause de confinement, mais cette fois-ci en Pologne, c’est le morsing, se baigner dans de l’eau gelée (M le Monde).
Tous très bêtes
Ça part dans tous les sciences
Et si 2021 c’est l’année du jaune et du gris, c’est aussi l’année de cette fameuse excuse « je ne peux pas, il y a covid ». Comme on peut le lire dans
Le Monde
: « Pour éviter de faire la bise, échapper à un déjeuner barbant ou à une invitation dont on se serait bien passé, il y a désormais l’excuse parfaite : la pandémie, ses restrictions et ses gestes barrières ».
Toussez, vous êtes excusé !
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