Quelle est cette idée saugrenue selon laquelle nous ne serions plus capables d’apprendre un instrument de musique passé un certain âge ? Cela sonne comme un prétexte pour ne pas s’y mettre. Car d’un point de vue scientifique, l’argument semble irrecevable. « Beaucoup de gens croient que le cerveau perd sa plasticité après la puberté » explique
Norman Weinbeger, neuroscientifique à l'Université Irvine de Californie. « Il n'en est rien, le cerveau garde sa capacité de changer. Pour autant, est-ce aussi facile d'apprendre quelque chose à l'âge de 65 ans que cela ne l'était à 5 ans ? Non. Mais peut-on y arriver ? Oui. ». Ce n’est pas tout. Non seulement, c’est encore possible mais cela présente d’incroyables bienfaits sur nos neurones, à en croire Brenda Hanna-Pladdy, neurologue à l'École de médecine de l’Université Emory pour LiveScience : « la pratique musicale peut générer de nouvelles connections dans le cerveau qui viennent compenser le déclin cognitif provoqué par le vieillissement ». D’un point psychologique, cela renforcerait même l’estime de soi. Voilà une bonne fois pour toute cet adage populaire balayé d’un revers de main de savants !
Que ce soit à 10, 20 ou même 50 ans, l’apprentissage d’un instrument, quel qu’il soit, nécessite de l’assiduité et une certaine rigueur. Il faut bien admettre que des différences persistent entre un élève enfant et un élève adulte. Ce dernier a généralement davantage d’inhibitions, de complexes, de freins. Il n’ose pas… Il a peur de ne pas y arriver. Et puis, il a moins le temps à s’y consacrer. Aussi, peut-il opter pour des formations en ligne, qu’il suit à son rythme, en adéquation avec son niveau, comme celles proposées par Toutapprendre. Une fois toutes ces barrières dépassées, il peut se révéler être un véritable maestro.
Rappelons que Sviatoslav Richter, l’un des plus célèbres pianistes du siècle dernier s’est mis au piano à déjà … 20 ans. Tardivement comparé à Mozart qui jouait du clavecin à 5 ans ou encore le jeune virtuose Guillaume Benoliel, 6 ans, lauréat d’un prestigieux prix à Salzbourg en Autriche. Plus récemment, Camille Charles, devenu saxophoniste professionnel à 65 ans raconte son parcours étonnant dans un livre « Comment je suis devenu musicien à 65 ans : la musique, une nouvelle vie pour ceux qui maîtrisent leur devenir » ( Éditions du Panthéon).